Tahití, le paradis

Descubriendo Polinesia francesa I : primeras impresiones y experiencias en Tahití. [Traduction française en bas]

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Llegué a Tahití el 7 de Septiembre de 2018, a las 5:00 a.m. tras 29h de vuelo Madrid-Londres-Los Angeles-Papeete. Mi primer logro en el hemisferio sur fue no tener jet lag, gracias a tener asignada la última fila de mi último vuelo, con tres maravillosos asientos para poder tumbarme y dormir 5 o 6 h casi del tirón. Por suerte mi nocturnidad veraniega benicense me había preparado sin yo saberlo para aguantar despierta el primer día hasta las 21h. Porque claro, con semejante diferencia horaria (12 horas con horario de verano) o te adaptas rápido o mueres.

Regalos de bienvenida a la SOP Manu

Tras 15 días en la isla, ya me considero "legítima" para contar mis primeras impresiones y experiencias en Tahití :

Lo de las pelis es verdad. Recibimiento con bailecito polinesio acompañado de ukeleles en el aeropuerto, te ponen collares de flores de bienvenida que huelen a paraíso ; hay cocoteros everywhere y montañas volcánicas altísimas y más verdes aún ; el mar está calmado y azul turquesa porque está dentro de la "laguna" que forman los arrecifes de coral alrededor de la isla. Un sol y una luz mágica. Peces tropicales de mil colores, tortugas marinas, ballenas jorobadas que vienen a dar a luz cerca de la costa. En fin, el puto paraíso.

Ahora, no es oro todo lo que reluce. No busquéis esas típicas playas enormes de arena blanca y cocoteros de las fotos de promoción, porque en Tahití no las hay. Esas están en la isla de al lado, Moorea, o en las Tuamotu. En Tahití las playas son más bien pequeñas y la mayoría de arena negra volcánica. Aun así, con tubo y aletas, si nadas hasta la diferencia del azul clarito al azul oscuro, es decir, dónde empieza la pendiente y hay más corales, encuentras mil peces tropicales de colores. Y como buen "país" tropical que es, llueve y bastante. Claro, así está todo de verde y bonito. Pero en plena tormenta tropical y en una playa de 3 metros de largo, 12 de ancho y arena negra pues... las fotos de postureo no son lo que los turistas esperan.

Otra apreciación. Da igual lo lejos que te vayas, las asociaciones de naturaleza y conservación de biodiversidad siguen un mismo patrón :

• Tienen poco dinero y ya no saben cómo financiar sus proyectos,

• Tienen un coche viejo que hace ruido o cierra mal (o todo a la vez),

• La gente que trabaja es adorable, acogedora y comprometida, pero suelen tener malos rollos con otras asociaciones con su mismo fin pero sobretodo con políticos,

• La naturaleza es muy bonita, pero para conservarla toca luchar contra especies invasoras en plan a lo bruto (detalles por privado).

• Tu llegas ahí de voluntaria o de prácticas y los primeros días no saben muy bien qué ponerte a hacer. Tan pronto estás haciendo tareas manuales rollo arreglar cosas, jardinería, cuidar pájaros, o bien te ponen a hacer misiones odiosas en el ordenador como ordenar carpetas, mirar 2039795789 fotos de cámaras trampa y tal.

Yo lo más polinesio que hecho hasta ahora ha sido abrir un coco con cáscara (o como se llame) y todo yo solita. Vale que lo hice con un hacha y en plan a lo bestia, pero no me juzguéis, ya aprenderé bien en Niau.

De los polinesios y su idioma tengo tanto que decir que merecen una entrada aparte. O lo que viene siendo el clásico : On the next episode...

Algunas fotos del paraíso para hacer honor al título !

Valle de Maruapo

¿ A que las playas de arena negra dan más igual después de estas fotos ?

Version française :

Je suis arrivée à Tahiti le 7 Septembre 2018 à 5h00 du mat, après 29h de vol Madrid-Londres-Los Angeles-Papeete. Ma première réussite dans l'heisphère sud a été ne pas avoir de jet lag, grace à avoir une place dans la dernière file du dernier vol, avec trois magnifiques sièges pour pouvoir m'allonger et dormir presque 5 ou 6h de suite. Heureusement ma nocturnité estivale à Benicassim m'avait preparé sans que je me rends bien compte pour tenir reveillé la première journée jusqu'à 21h. Car avec une telle différence horaire (12 heures avec l'horaire d'été) soit tu t'adaptes vite soit tu meurs.

Après 15 jours dans l'île je me considère "apte" à raconter mes premières impressions et expériences à Tahiti :

Ce qu'on voit dans les films c'est vrai. Réception avec petite danse polinessienne et ukuleles à l'aeroport, accueil avec des colliers de fleurs qui sentent le paradis ; des cocotiers de partout et des montagnes volcaniques à perte de vue ; la mer est calme et bleu turquoise car elle est renfermée à l'intérieur du lagon formé par les récifs coralliens autour de l'île. Le soleil et la lumière sont magiques. Poissons tropicaux de mil couleurs différents, tortues marines, baleines à bosse qui viennent mettre bas près de la côte. Bref, le putain de paradis quoi.

Mais alors tout ce qui brille n'est pas de l'or. Il ne faut pas chercher les énormes plages typiques de sable blanc des photos touristiques car il elles ne sont pas à Tahiti. Elles sont dans l'île à coté, Moorea ou bien dans les Tuamotu. A Tahiti les plages sont plutôt petites et la plupart avec du sable noir. Cependant avec des palmes, masque et tuba si tu nages jusqu'à la différence de couleur bleu clair et bleu foncé, c'est-à-dire là ou la pente et les coraux commencent, tu trouves plein des poissons tropicaux de toutes les couleurs. Et comme un bon pays tropical qu'il est, il pleut pas mal. Biensûr c'est pour cela que tout est vert et beau. Mais en plein dedans d'une tempête tropicale dans une plage de 3 mètres de long par 12 de large et avec du sable noir bah... les photos ne sont pas ce à quoi les touristes s'y attendent.

Une dernière appréciation. Peu importe où tu vas, les associations de protection de la nature suivent toutes un même patron :

• Elles ont peu d'argent et galèrent à financer ces projets,

• Elles ont une vieille voiture de fonction qui fait du bruit, ou ferme mal (ou tout au même temps),

• Les gens qui y travaillent sont adorables, acueillantes et engagées, mais normalement elles ont des tensions avec d'autres associations avec le même but, mais surout du mal avec les politiciens,

• La nature est belle, mais afin de pouvoir la consérver il faut lutter contre les espèces envahissantes en mode assez brutal.

• Tu arrives là en mode bénévole ou bien en stage et les premiers jours ils ne savent pas quoi te faire faire. Tu te retrouves à faire des travaux manuels genre fixer des trucs, du jardinage, nourrir les oiseaux blessés ou bien des tâches pourries à l'ordi comme ranger des vieux dossiers ou se tapper le visionnage de 2039795789 photos de pièges photos.

Pour l'instant le truc le plus polynésien que j'ai fait c'est essayer d"ouvrir une coco avec une hache moi toute seule. J'ai mis 10 min et sais plus combiens de coups pour y arriver, mais ne me jugez pas, j'y aprendrais à Niau.

Vous avez qu'à regarder les photos en haut pour juger le titre de l'article. Vous êtes d'accord, on s'en fout des plages à sable noir après les photos hein ?!